ordonner l’inconscient
Valérie Daubé accumule des morceaux de papiers journal, de palettes improvisées sur du carton, des essais de stylos ou d’encres, de papiers de soies chiffonnés, des éléments qu’elle sélectionne pour leurs qualités plastiques : la finesse des uns apportent de la transparence, tandis que l’épaisseur des autres, opaque, joue des contrastes de textures qui se répondent avec rythme.
À partir de 2017, Valérie Daubé travaille ses collages sur des formats exagérément petits les Minis. Leur dimension oblige le spectateur à porter son attention sur les détails, paradoxalement nombreux. Pourtant, les Minis dépassent rarement 3 cm2.
Structurée, ou faussement désorganisée, la composition est construite avec minutie, comme pour mettre de l’ordre dans ces éléments de récupération, souvent témoins d’un geste inconscient du quotidien.