reflet d’histoires personnelles
Valérie Daubé entretient pour le bois un intérêt particulier en tant que support. Usé ou irrégulier, net ou anguleux, le bois qu’elle repère dans son environnement a toujours une histoire à raconter, celle d’un morceau de vie ou d’amitiés fortes. Comme souvent l’histoire personnelle d’un artiste influe sur sa création.
Dans le travail sur bois de Valérie Daubé, on retrouve les formes chères à son cœur : des points qui se suivent sur des lignes, répétés par dizaines, alternés par des variations de couleurs. Il s’exerce alors des rapports d’oppositions : de visibilité et d’effacement, de vivacité et de légèreté. Les effets d’optiques recherchés sont renforcés par le relief du support qui participe à ce jeu visuel.
On retrouve également dans ces séries le travail de composition linéaire cher à l’artiste : des papiers collés, des traits de peintures se chevauchent et jouent toujours avec cette ambiguïté visuelle de faux semblants rectilignes.
On retrouve également des recherches de formes autour du bateau, réduit à ses lignes essentielles, que l’artiste compose sur des pièces de bois récupérées dans les chantiers navals que son amie Anne fréquente. Anne restaure son bateau, se débarrasse des pièces superflues et les donne à Valérie : elle en fait une ode à l’amitié, comme une nécessité de laisser une trace d’un souvenir vivace.