mémoire de l’humanité
À partir de 2014, Valérie Daubé élargit son champ de création en s’intéressant au volume et à l’installation.
Elle s’intéresse au pliages et commence à réaliser des centaines de petits bateaux, une forme élémentaire que l’on retrouvera aussi sur ses bois.
Cette nouvelle exploration plastique rassemble un millier de bateaux pliés dans des morceaux de papiers, des documents publicitaires, contraventions, papiers d’emballage de bonbons, chèques annulés, bulletins de votes, récupérés dans des endroits du quotidien, donnés par les proches, chinés ça et là dans son entourage. L’installation devient alors une sorte d’hommage aux lieux, aux personnes, symboles d’une activité humaine foisonnante. Chacun de ces petits papiers pliés raconte un bout de vie ; assemblés par un fil de coton, ils portent en eux la vivacité de l’humanité, fascinante et troublante, parfois inquiétante, lorsque l’artiste choisi de donner à son installation une dimension monumentale.
L’installation Bateaux se déplace alors de lieu en lieu, comme pour partager ces moments de vies fugaces, presque insignifiants et qui font pourtant la vie.
Elle est exposée la première fois au Carroi à La Flèche (72) aux côtés des sculptures de Guillaume Castel en 2015.